samedi 11 juillet 2015

Rurutu, Australes, Polynésie Française, Heiva 2015, sixième jour




Pratiquée en Polynésie depuis la nuit des temps, le tamure a été un temps une danse taboue car jugée
obscène voire carrément satanique par les colons chrétiens, missionnaires britanniques arrivés en Polynésie au cours du XIX siècle. Au début du XXème siècle avec le protectorat français, le tamure est de nouveau autorisé. Il est alors dansé pendant les festivités du 14 juillets et lors de l'arrivée ou du départ de bateaux.

Le tamure est une danse exécutée par des couples. C'est un duo où l'homme bat des cuisses dans un
mouvement de ciseau, et où la femme roule des hanches. Le mouvement des jambes du danseur est appelé pāʻoti, qui signifie ciseau en tahitien, et consiste à joindre les talons et fléchir les genoux qui sont ouverts et serrés dans un mouvement alternatif continu. Le roulement des hanches de la danseuse est due au mouvement de ses genoux, et ses pieds et ses épaules sont censés rester immobiles à l'horizontale. Chaque mouvement des bras et des mains possède une signification symbolique qui accompagne un récit gestuel d'une légende. La danseuse se déplace relativement peu, et le danseur se
déplace généralement autour de sa partenaire qui est le pivot central de la danse. Les danseurs effectuent parfois des mouvements latéraux, ou de haut en bas en s'accroupissant, tout en maintenant
leur mouvement des hanches et des genoux. Des pas de danse ont été codifiés, comme le tu’e (le coup de pied) ou le pa’oti.


Le tamure se danse sur un accompagnement de percussion formé de to'ere, des cylindres de bois creux frappés à l'aide de baguettes, et de tambour pahu. Le rythme des percussions et le balancement des hanches de la danseuse sont liés, où se succèdent des phases lentes et d'accélérations rapides.


Le tamure se danse généralement avec des costumes végétaux, ’ahu more plus communément appelé more, des jupes en fibres végétales, et des couronnes. Tiré de Wikipedia


La danse tahitienne, ‘Ori Tahiti, se divise en 4 grandes familles :
  • Otea , danse guerrière de groupe où les danseurs sont disposés en colonnes, accompagnée d’instruments à percussion
  • Hivinau, danse en cercles accompagnées de tambours et d’un soliste vocal masculin auquel les danseurs répondent en chœur 
  • Aparima, danse en colonnes, danse harmonieuse où les danseurs miment des scènes de la vie
    quotidienne, cette danse est accompagnée de chants, de guitare et d’ukulele.
  • Pao’a, danse sensuelle en demi-cercle, un couple de danseurs improvise une danse au centre,
    les danseurs accroupis tapent des mains en cadence
Quant au tamure bien connu, c’est une appellation récente concernant une danse pratiquée en couple
actuellement dans les fêtes populaires ou les dancings. Le tamure est le nom d'un poisson des Tuamotu. Peu après la Seconde Guerre mondiale, un vétéran du Bataillon du Pacifique, Louis Martin,
écrivit une chanson très populaire reprenant les rythmes traditionnel et utilisant le mot tamure comme un refrain. Il gagna ainsi le surnom de tamure Martin, et transmit le nom à la danse. 


Les pas de base sont les suivants :

Pour les vahine (femmes)

  • Tamau : balancement saccadé de la gauche vers la droite. Ce pas repose sur le déhanchement. Celui ci est provoqué par la flexion alternative des genoux alors que la pointe des pieds reste collée au sol autant que possible. Il existe de nombreuses variantes, notamment le tamau tahito, le pas des grands-mères, danser sur  la pointe des pieds.
  • Ami : roulement du bassin lent et ample qui s’exécute dans les deux sens. Lorsqu’il est f'a'ane'e, le ami se déplace.
  • Fa'arapu : roulement rapide en mettant l’accent sur le ventre (un ami en version accélérée).
    Lorsque l’accent est mis sur les fesses on parle alors de faarori.
  • En variantes il y a par exemple le pai, soit avant (appui sur la jambe avant) ou arrière (appui sur
    la jambe arrière) ou le tahapehape, avec basculement de la hanche à droite et à gauche.
  • Varu : mouvement des hanches en huit, à l’horizontal (par rapport à l’axe du bassin), en
    coulissant les pieds.
  • Su’e : oscillation des hanches, en huit également, mais cette fois de façon verticale (toujours
    par rapport à l’axe du bassin).
  • Ori opu : danse du ventre 
Tous ces pas de base peuvent s’effectuer pieds plats, un seul pied pointé, sur la pointe des pieds, accroupi, en marchant, en tournant.


Pour les tane (hommes)
  • Pa’oti : mouvement des genoux en ciseaux. Le paoti est très éprouvant pour les cuisses. C'est aussi une démonstration de résistance physique pour les hommes
  • Taparuru : claquements rapides des pieds 
  • Tue : action de donner un coup de pied vif et discret
  • Horo : Pas de course utilisé par les déplacements ou les entrées en scène

mercredi 8 juillet 2015

Rurutu, Australes, Polynésie Française, Heiva 2015: quatrième jour


 

Le lever de pierre : Une
épreuve physique impressionnante à voir !

Le lever de pierre est peut-être l’activité la plus représentative du Heiva car c'est le sport originaire de Rurutu. Il se pratiquait lors des fa’ati, des tours de l’île traditionnels. Pour fêter le passage de la nouvelle année, les habitants s’arrêtaient dans chaque village où il y avait des levers de pierre pour désigner l’homme fort de l’année.
C’était aussi une façon pour les hommes de faire valoir leur force auprès des jeunes femmes…». Aujourd’hui, cette épreuve dite amora’a ‘ofa’i, consiste à soulever une pierre d'origine basaltique le plus rapidement possible, depuis le sol jusqu’à l’épaule, et à la stabiliser, en position debout et en équilibre, une seule main au contact de la pierre, pendant un certain temps. Une foule nombreuse assiste à la compétition et encourage les athlètes dont certains n’ont qu’une quinzaine d’années.
 
La pierre, particulièrement dense et lisse, n’offre que peu de prise. La compétition entre village est
rude. Être champion de lever de pierre est un titre envié.
Lever une pierre le plus rapidement possible ; le chrono démarre lorsque la pierre quitte le sol, et
s’arrête lorsqu’elle est stabilisée sur l’épaule de l’athlète. La notation prend en compte différents facteurs tels que la vitesse d’exécution, la présentation du candidat, le rapport de poids entre la pierre et l’athlète. Chaque concurrent bénéficie de trois essais. Les femmes débutent l’épreuve, avec
une pierre de 65 kg. Les hommes sont classés en 3 catégories:
  • de 90kg lever une pierre de 100kg
  • de 91 à 100kg lever une pierre de125kg
  • 101kg et + il s'agit d'une pierre de 142kg 
Le lever de pierre est, davantage qu’un sport, un rite de passage à l’âge adulte, pour les jeunes hommes comme pour les jeunes femmes.
C'est une épreuve chère aux habitants de l'île de « Rurutu tu noa », son nom d'origine qui signifie "Rassembler et lever ensemble"

lundi 6 juillet 2015

Rurutu, Australes, Polynésie Française, Heiva 2015; troisième jour


 

Les Chants traditionnels polynésiens : Himene

Concernant les critères et règlement du concours de chants traditionnels, ces groupes doivent présenter des œuvres authentiques, légendaires ou abstraites inspirées du patrimoine culturel, de l’environnement naturel ou de la vie en société de la Polynésie française. Les vahine sont en robe Pomare ou mama ru’au (grand-mère), les tane en chemise à manches longues et en pantalon. Ces tenues sont obligatoires. Les accessoires traditionnels tels l’éventail, le panier, le chapeau sont tolérés. Les chants traditionnels sont les Himene Tarava Tahiti, les Himene Tarava Raromatai (des Iles sous le Vent), les Himene Tarava Tuha’a pae (des Iles Australes) et les Himene ruau.
Himene Tarava Tahiti estconsidéré comme le chant dominant. Chant festif dont le caractère remarquable est la puissance vocale. La qualité du meneur est primordiale. La difficulté de ce chant repose sur l’harmonie à 9 voix différentes. Les voix perepere et hau apportent tout son charme à ce chant polyphonique.
Himene Tarava Raromatai ressemble au Tarava Tahiti mais présente une configuration scénique
différente. L’interprétation se veut plus tonique. Le texte original doit comporter obligatoirement 6 strophes de 6 lignes, en plus du orero (salutations) qui doit faire l’objet d’une introduction séparée.
Himene Tarava Tuha’a pae dont on distingue le Tarava de Raivavae différent de celui de Rapa, de Tubuai, de Rimatara et de Rurutu, ce dernier étant le plus connu. Chaque île des Australes possède son propre Tarava. Le Tarava Tuha’a pae présente une configuration scénique différente des autres chants tandis que la mélodie ainsi que la tonalité sont également distinctes. Toute la beauté de ce chant repose sur le rythme et le solo des tane (hommes) repris par les vahine (femmes). Le texte original doit comporter obligatoirement 6 strophes de 6 lignes, en plus des salutations.
Ute paripari est un genrede chant Maohi célébrant la beauté et la renommée de certains lieux. Il se chante à une ou deux voix, de préférence avec des strophes enchaînées. Le texte doit s’inspirer des paripari fenua. Le nombre d’interprètes est limité à 5-8 artistes.
Ute are’are’a est un chant maohi comique. Comme le précédent c’est un chant à une ou deux voix, de préférence avec des strophes enchaînées. Le texte est humoristique, sans vulgarité. Le nombre d’interprètes est limité à 5-8 artistes.
Les critères de notation
pour les tarava : le thème sur 12 points, la tonalité sur 16 points, le rythme sur 20 points ; les voix sur 40 points ; et la présentation générale sur 12 points. Le jury est composé de personnalités sollicitées pour leur expérience et leur expertise.



Rurutu, Australes, Polynésie Française, Heiva 2015; deuxième jour








Les Chants traditionnels
polynésiens : Himene


Concernant les critères
et règlement du concours de chants traditionnels, ces groupes
doivent présenter des œuvres authentiques, légendaires ou
abstraites inspirées du patrimoine culturel, de l’environnement
naturel ou de la vie en société de la Polynésie française. Les
vahine sont en robe Pomare ou mama ru’au (grand-mère), les tane en
chemise à manches longues et en pantalon. Ces tenues sont
obligatoires. Les accessoires traditionnels tels l’éventail, le
panier, le chapeau sont tolérés. Les chants traditionnels sont les
Himene Tarava Tahiti, les Himene Tarava Raromatai (des Iles sous le
Vent), les Himene Tarava Tuha’a pae (des Iles Australes) et les
Himene ruau.






Himene Tarava Tahiti est
considéré comme le chant dominant. Chant festif dont le caractère
remarquable est la puissance vocale. La qualité du meneur est
primordiale. La difficulté de ce chant repose sur l’harmonie à 9
voix différentes. Les voix perepere et hau apportent tout son charme
à ce chant polyphonique.






Himene Tarava Raromatai
ressemble au Tarava Tahiti mais présente une configuration scénique
différente. L’interprétation se veut plus tonique. Le texte
original doit comporter obligatoirement 6 strophes de 6 lignes, en
plus du orero (salutations) qui doit faire l’objet d’une
introduction séparée.






Himene Tarava Tuha’a
pae dont on distingue le Tarava de Raivavae différent de celui de
Rapa, de Tubuai, de Rimatara et de Rurutu, ce dernier étant le plus
connu. Chaque île des Australes possède son propre Tarava. Le
Tarava Tuha’a pae présente une configuration scénique différente
des autres chants tandis que la mélodie ainsi que la tonalité sont
également distinctes. Toute la beauté de ce chant repose sur le
rythme et le solo des tane (hommes) repris par les vahine (femmes).
Le texte original doit comporter obligatoirement 6 strophes de 6
lignes, en plus des salutations.






Ute paripari est un genre
de chant Maohi célébrant la beauté et la renommée de certains
lieux. Il se chante à une ou deux voix, de préférence avec des
strophes enchaînées. Le texte doit s’inspirer des paripari fenua.
Le nombre d’interprètes est limité à 5-8 artistes.






Ute are’are’a est un
chant maohi comique. Comme le précédent c’est un chant à une ou
deux voix, de préférence avec des strophes enchaînées. Le texte
est humoristique, sans vulgarité. Le nombre d’interprètes est
limité à 5-8 artistes.






Les critères de notation
pour les tarava : le thème sur 12 points, la tonalité sur 16
points, le rythme sur 20 points ; les voix sur 40 points ; et la
présentation générale sur 12 points. Le jury est composé de
personnalités sollicitées pour leur expérience et leur expertise.

dimanche 5 juillet 2015

Rurutu, Australes, Tuhaa Pae, Polynésie Française: Heiva 2015, J1


 
From Elin Teuruarii :
Rurutu is an island in French Polynesia (Tahiti), Austral Islands, it's been my home since September 2007. I run a guesthouse here with my husband, who is from Rurutu. It's a long way for a Welsh-girl to have come, but I'm enjoying my new life here in Rurutu.....
If you would like to come to Rurutu please don't hesitate to get in touch. We can help you out with travel advice and of course a big warm Polynesian welcome when you get here!
Send us an e-mail: pension.teautamatea@mail.pf or check out our website
Our island is a tiny speck in the middle of the Pacific ocean, ~560 km south of Tahiti (22.5degS, 151.3degW), with nothing much between us and the Antarctic. There are ~2200 inhabitants. We're best known for the humpback whales that breed off our fringing reef, between July and October. The island is an ideal sheltered spot for females and their newborn calves to rest and grow, before they make the long journey back to their Antarctic feeding grounds. The whales hang-out just outside the reef, and you can see them easily from the shore - it's pretty magical!
The heiva is a month long cultural festival celebrated every year across French Polynesia. In Tahiti it's a large and rather professional festival, but in the islands it remains charmingly rustic. This year was the first year that I've really done the whole heiva in Rurutu. The festival includes a huge variety of competitions ranging from sporting events like paddling, stone-lifting, and, of course, the bareback horse race along the beach.....
There are also dance, singing, music, flower-arranging and weaving competitions, as well as the country-fair sort of things, the longest/heaviest bunch of bananas or taro root, coconut husking and taro-pounding competitions, all in all it's a lot of good fun for the whole family!!